Emis en théorie le 1er septembre 1871, suite à l'augmentation des tarifs au premier septembre 1871, ce timbre correspond à l'affranchissement d'une lettre ordinaire de moins de 10 grammes de bureau à bureau. Il ne sera pas disponible immédiatement dans tous les bureaux de poste, par mesure d'économie principalement, pour épuiser les anciennes valeurs disponibles.
Il existe 3 types de ce timbre, qui correspondent à trois reprises du poinçon initial pour réaliser les planches d'impression.
Le type I correspond au premier tirage en usage entre septembre 1871 et novembre 1873, c'est le tirage le plus fréquent : 600 000 000 de timbres seront produits à l'aide des planches d'impressions de 1850 encore utilisables.
Le type II, le plus rare, est dix fois moins fréquent que le précédent, et il ne sera utilisé que durant 5 mois, entre novembre 1873 et mars 1874.
Le dernier type (type III) est utilisé jusqu'à épuisement et jusqu'au remplacement du type Cérès par un timbre de même valeur et de couleur bleu outremer au type Sage en mai 1876.
Le 25 centimes bleu est le premier timbre de la seconde série des Cérès de la IIIe République, il est pourtant souvent placé parmi les derniers timbres de ce type dans certains catalogues.
Ce timbre présente de nombreuses variétés constantes identifiées et en grandes parties localisées dans les planches d'impression, et il présente aussi une grande palette d'oblitérations, il constitue un univers de collection en soit. A voir pour les spécialistes.
Les 3 Types du 25 centimes de 1871 (Yvert & Tellier 60A, 60B, 60C)
Le travail d'étude consiste dans la recherche des varietés et des différentes oblitérations d'un timbre. Exemple : Début d'étude du N°: 60 (25c. bleu) - Collection personnelle
Cérès, 15 centimes bistre-jaune, dentelé, dit « petits chiffres »
Émis le 2 septembre 1871, déssiné et gravé par Jacques-Jean Barre, il ne sera pas disponible immédiatement dans tous les bureaux de poste. Sa valeur correspond au tarif d'une lettre de moins de 10 grammes postée et distribuée dans la même circonscription postale.
Il sera produit, quasi en continu entre septembre 1871 et 1873, quelques 130 000 000 timbres-poste de cette valeur, en réutilisant les anciennes planches d'impression du 15 centimes Cérès vert de 1850. Il est remplacé en juin 1873 par un timbre de même effigie, même valeur et même couleur, mais donc le chiffre de la valeur est modifié lors de la réalisation de nouvelles planches d'impression : le 15c bistre dit «gros chiffre».
Napoléon III, 5 centimes vert pâle sur bleuté, dentelé
Certains timbres à l'effigie de Napoléon III ont connus une histoire prolongée après la chute de l'Empire, en 1871-1872, en raison du changement de tarif du 1er septembre 1871 : notamment le 5 centimes vert type Napoleon III dentelé de 1863.
Dans le cas du 5 centime vert sur bleuté, il ne s'agit pas d'un «tirage de la Commune» (avril à mai 1871), ni d'un tirage réalisé durant le «siège de Paris» contrairement à ce que laissent entendre certains catalogues.
L'augmentation des tarifs de 20 centimes à 25c. pour la lettre ordinaire, ou de 10c. à 15c. pour le tarif local (tarif du 24 août 1871 applicable au 1er septembre 1871) provoqua un fort besoin de timbres de 5 c. comme valeur de complément. Les planches d'impression du 5c Empire sont remises en service, faute de disposer de planches au type Cérès, dans l'attente d'approvisionnement des bureaux en timbres à 25 centimes au type Cérès (de 1849) en cours de fabrication, et aussi pour écouler les stocks de timbres aux valeurs antérieures par mesure d'économies.
Le 5 c. vert pâle de type Napoléon non lauré dentelé fut réimprimé plusieurs fois, au moins deux tirages ont été caractérisés.
Le premier tirage est réalisé sur un papier teinté bleu-verdâtre pâle imprimé en décembre 1871 sur le papier normalement utilisé pour le 1 centime type Napoléon lauré (1870).
Le second tirage, vert plus foncé sur un papier teinté bleu-azuré, est réalisé en juillet 1872 sur le papier normalement utilisé pour l'impression des timbres au type Cérès à 5 centimes, imprimé durant le premier semestre de 1872. Pour ce second tirage, il est probable que les deux timbres (5c. Empire dentelé et 5c. Cérès) aient été imprimés en parallèle, une seule planche d'impression des nouveaux timbres étant disponible dans un premier temps à l'atelier, et en complément lors d'une forte demande des bureaux de poste de timbres à 5 centimes (plus de 275 000 timbres à 5c. étaient alors produits chaque jour en moyenne pour satisfaire la demande), ce second tirage est beaucoup plus rare que le précédent.
Tous ces tirages du 5c vert-jaune sur «bleuté» présentent une impression usée, les traits manquent de finesse, voir dans les cas extrêmes flous, les ondulations du fond sont empatées, ce qui les différencie des tirages antérieurs (de 1863 à 1868) en plus de la couleur du papier. On trouve ces deux timbres sur lettre à partir de la mi-décembre 1871, ils n'ont donc pas été utilisé sur les courriers avec des affranchissements de fortune dit de «septembre 1871», mais ultérieurement, les cachets à dates sont donc aussi un repère pour les reconnaitre.
Non émis : 10 centime bistre Napoleon III, type «Empire Lauré de 1863»
Le 10 c. bistre lauré (de 1863, type 2 à « gros points ») fut surchargé d'un «10» de couleur bleu foncé, répétant sa valeur faciale. L'origine de ces timbres non émis est toujours sujet de discussions. Plusieurs hypothèses existent :
- Pour le catalogue Timbres de France (édition Yvert et Tellier, 2008), fin 1871, on envisagea d'utiliser le stock d'invendus de cette valeur pour pallier un manque de timbres possible à l'approche du Nouvel An (10 c. étant devenu la valeur d'affranchissement de la carte postale). La surcharge aurait permis d'éviter la confusion avec les timbres au type Cérès à 15 centimes et de même couleur bistre. Cette hypothèse est peu probable, car il y aurait des traces comptables de ce stock ou de sa «sortie» de stock vers un imprimeur privé, en effet les timbres sont des valeurs fiduciaires, comme les billets de banques, tout «mouvement» est contrôlé.
- Pour le catalogue de cotation Dallay, 2007-2008, la Commune de Paris aurait préparé leur utilisation, et la surcharge aurait permis de masquer le visage de l'empereur. Dans cette hypothèse, le contexte expliquerait la disparition des archives, mais leur réapparition est tardive alors qu'il y avait pénurie de timbres-poste après la Guerre de 1870 et que tous les timbres ont été récupérés, y compris ceux imprimés ensuite durant la Commune.
Cérès, 2 centimes brun-rouge
Émis en Mai 1872, ce timbre de 2 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur rouge-brun, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot utilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils, il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 368 626 800. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Cérès, 5 centimes vert-jaune
Émis en Mai 1872, ce timbre de 5 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur vert-jaune sur azuré, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot uilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 174 155 100. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Le papier «Lacroix Frères» fut utilisé au cours du dernier tirage du 5 centimes vert (vers fin mars 1876). Les lettres sont réparties sur une surface de 12 timbres (parfois 8) sur le bord de la feuille.
Cérès, 30 centimes brun
Émis en septembre 1872, ce timbre de 30 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur brun, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot uilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 58 000 000. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Cérès, 80 centimes rose
Émis en septembre 1872, ce timbre de 80 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur rose, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot uilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 30 000 000. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Cérès, 1 centime vert olive sur bleuté
Émis en novembre 1872, ce timbre de 1 centime est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur vert olive, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot uilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 146 759 000. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Cérès 4 centimes gris
Émis en novembre 1872, ce timbre de 4 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur gris, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot uilisant des gravures et matrices antérieures de Barre père et fils il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 35 407 300. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Cérès, 10 centimes brun sur rose, dit «petits chiffres»
Émis en mars 1875, ce timbre de 10 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur brun sur rose, déssiné et gravé par Jacques-Jean Barre il fait partie de la série «Petits Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 52 000 000. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
Les cartes postales officielles
Le 15 janvier 1873 les cartes postales officielles font leur apparition. Elles sont en vente dans les bureaux de poste munies de timbres d'affranchissement, et plus précisément : 10 centimes pour une distribution dans le bureau de départ ; 15 centimes pour un autre bureau.
Ces cartes constituent les véritables précurseurs des cartes postales et des entiers postaux français, et elles font suite aux « cartes-poste » créées en 1870 durant le siège de Paris.
Si l'Angleterre fut le berceau du timbre-poste (en 1837), l'Autriche fut celui de la carte postale. Le docteur Heinrich von Stephan, Directeur Général des Postes et fondateur de l'Union Postale Universelle, en 1865, propose pour la première fois un mémoire sur la carte postale à la conférence postale de Karlsruhe. L'idée n'est pas reprise tout de suite et il faut attendre le 1eroctobre 1869, à Vienne, pour que le professeur Emmanuel Hermann convainque l'administration postale autrchienne de l'intérêt de ce support.
Cérès, 15 centimes bistre, dit «grands chiffres»
Émis en janvier 1873, ce timbre de 15 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur Bistre, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot, il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 130 000 000. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1873.
Cérès, 10 centimes brun sur rose, dit «grands chiffres»
Émis en mars 1875, ce timbre de 15 centimes est à l'effigie de Cérès. Dentelé de couleur Bistre sur rose, fabriqué et assemblé par Anatole Hulot, il fait partie de la série «Grands Chiffres». Le nombre d'exemplaires émis sera de 41 924 400. Le timbre est imprimé en typographie à plat par feuille de trois cents exemplaires. Sa date de retrait sera fixée en 1876.
L'erreur de France : 15 centimes brun sur rose :
Un cliché du 15 centimes a été mis à la place d'un 10 centimes en 1876 (case 90 dans les feuilles du 10 centimes). Il a donc été tiré dans la couleur du 10 centimes. Cette erreur porte les N°: 55b et 55c dans le catalogue Yvert & Tellier. Ce timbre «ERREUR» est très recherché des collectionneurs.